Je suis né en Belgique de parents migrants italiens. J'ai étudié la physique, j'ai travaillé en informatique. Mais ce qui a changé ma vie tout au long de mon existence, c'était mon intérêt pour la coopération internationale, l'injustice des peuples moins favorisés. J'ai étudié l'éducation à la santé et j'ai commencé à voyager pour étudier et coopérer, en Afrique et en Amérique du Sud. J'ai travaillé en Équateur pour mettre en œuvre des programmes de développement dans le domaine du tourisme de santé et communautaire.
En 2006, j'ai organisé un premier voyage de tourisme alternatif pour découvrir l'Équateur autrement, en visitant les projets que mon association soutenait. Je me suis rendu compte que beaucoup de communautés paysannes voulaient recevoir des touristes mais elles ne savaient ni comment ni pourquoi.
En 2012, je me suis installée en Equateur, au sud de la province de Manabí, pour accompagner 10 communautés dans la mise en place du Tourisme Communautaire. De là, nous avons compris qu'il fallait promouvoir l'agriculture biologique et nous avons lancé le programme FINCAR.
Au-delà d'une activité économique, le Tourisme Communautaire est une stratégie de Développement Durable. Il favorise l'économie locale mais aide aussi à récupérer les traditions, à valoriser les cultures locales, à augmenter l'estime de soi des paysans, à intégrer les jeunes et les femmes dans les activités touristiques, à préserver l'environnement, la faune et la flore, à favoriser les activités de reboisement , la transmission de savoirs entre personnes âgées et jeunes telles que l'histoire des communautés, l'élaboration de l'artisanat, l'agriculture traditionnelle, etc. La communauté a changé sa production agricole conventionnelle vers une production agroécologique.
Les avantages du tourisme communautaire, en tant qu'activité complémentaire, ont commencé à améliorer les conditions de vie des communautés et à donner plus d'opportunités aux personnes.