Oxalå House est situé sur l'ßle de Djerba, à quelques 700m d'une plage préservée s'étalant sur environ 6km jusqu'à la presqu'ßle des flamants roses. Bien que située à la limite de la zone touristique (avec ses hÎtels et animations diverses), cette plage reste sauvage et préservée des promoteurs car servant de réserve naturelle d'oiseaux migrateurs (dont quelques colonies de flamants roses, justement).
Et la part du rĂȘve...
L'ßle de Djerba est probablement l'ßle enchanteresse des Lotophages, telle que contée par HomÚre dans l'Odyssée
« DĂšs lors, neuf jours durant, je fus emportĂ© par des vents funestes sur la mer poissonneuse ; puis, le dixiĂšme, on mit le pied sur la terre des Lotophages, qui pour nourriture ont des fleurs. LĂ , nous marchĂąmes sur le continent ; on puisa de l'eau, et, bien vite, mes compagnons prirent leur repas sur les vaisseaux rapides. Mais, quand nous eĂ»mes mangĂ© notre pain et bu notre boisson, alors je les envoyai reconnaĂźtre quels mangeurs de pain habitaient cette terre ; j'avais choisi deux hommes, et leur avais donnĂ© pour troisiĂšme un hĂ©raut. Et partant aussitĂŽt, ils allĂšrent se mĂȘler aux Lotophages. Ceux-ci ne voulaient point leur mort ; mais ils leur donnĂšrent du lotos Ă manger ; or, quiconque en avait mangĂ© le fruit doux comme le miel, ne voulait plus rapporter les nouvelles ni s'en revenir, mais rester lĂ parmi les Lotophages, Ă se repaĂźtre du lotos dans l'oubli du retour. Et je dus, moi, les ramener de force tout en larmes Ă leurs vaisseaux ; je les tirai et les attachai Ă fond de cale sous les bancs, et cependant je pressais les autres compagnons, qui m'Ă©taient restĂ©s fidĂšles, de monter en hĂąte sur leurs nefs rapides, de peur qu'aucun d'eux goĂ»tant au lotos n'oubliĂąt le retour. Ils embarquaient aussitĂŽt et s'asseyaient prĂšs des tolets ; puis, assis en bon ordre, ils frappaient de leurs rames la mer grise d'Ă©cume »
(IX, 82-104, trad. M. Dufour et J. Raison).